Eysseric, le 10 pèse
À la Fiorentina, le N.10 est celui de Giancarlo Antognoni, champion du monde 1982 et légende du club, dont il est aujourd'hui un des dirigeants.
Un maillot qui pèse, donc, mais que Valentin Eysseric a choisi de porter. "Ce N.10 a une grande histoire, je ne le savais pas avant d'arriver. Le capitaine m'en a parlé quand je l'ai choisi. Mais en même temps, à mon poste, je n'allais pas prendre le 80", explique l'ancien Niçois.
"Eysseric va vous plaire", avait assuré Antognoni aux tifosi florentins en début de saison. Pour l'instant, ils restent sur leur faim, le talentueux milieu offensif n'ayant pas encore trouvé d'espace dans le 11 de Stefano Pioli.
"C'est à moi de gagner ma place. Je suis arrivé ici en repartant de zéro, c'est un nouveau challenge. À moi de faire ce que demande le coach. Si je ne joue pas, c'est que je ne le fais pas à 100%."
Veretout, un coin de ciel bleu
Lui n'a pas eu de problèmes d'adaptation. Arrivé de Saint-Etienne, où il a renoncé à s'engager définitivement après un prêt, Jordan Veretout est un titulaire indiscutable de la "Viola".
"Avoir déjà connu une expérience à l'étranger, ça m'aide. Mais sur le terrain, je m'y retrouve aussi. Le jeu ici est plus adapté pour moi qu'en Angleterre", explique le champion du monde U20.
Cette expérience à l'étranger, c'était Aston Villa en 2015-2016. Et le contraste entre la grisaille de Birmingham et les merveilles de la Toscane n'est pas pour rien dans son épanouissement.
"Le cadre de vie ici est vraiment fantastique. J'ai été à Birmingham. Quand tu ne vois pas le soleil et que les résultats sportifs sont négatifs, tu rentres chez toi, tu es malheureux et tu vois ta famille malheureuse aussi. Là je me sens bien, ma famille aussi, je m'épanouis à 100%."
Théréau, Florence au bout du chemin
Cyril Théréau plus fort que Platini ? Avec 65 buts en Serie A, le grand attaquant, passé avant la Fiorentina par le Chievo Vérone et l'Udinese, n'est qu'à trois unités du "Roi Michel". "Me retrouver là, entre Trezeguet et lui, je ne me rends pas trop compte, en fait", sourit-il.
À 34 ans, il vit probablement aujourd'hui le sommet d'une carrière baroque, qui l'a conduit à Angers, Anderlecht ou Charleroi et lui a permis de jouer la Ligue des Champions à Bucarest. "Le Steaua, c'était énorme. Encore aujourd'hui, il y a souvent des Roumains qui m'arrêtent", assure-t-il.
Mais c'est comme si son arrivée à Florence avait été écrite à l'avance.
"En 2012, j'ai été vraiment proche de signer, et j'ai toujours aimé venir jouer ici. Ca a toujours été une équipe qui jouait bien au ballon, le stade toujours bouillant, la pelouse toujours parfaite, le violet du maillot. Ca m'a toujours plu. Ca aurait été un gros regret de ne pas signer dans un club comme ça", explique Théréau.
Laurini, moitié-moitié
Le plus Italien des quatre. "Franchement, Laurini je croyais qu'il était Italien", rigole Théréau. "Pourtant on s'est déjà affronté, en jouant du même côté. Mais je ne savais pas qu'il était Français. Il devait m'insulter en italien, je pense."
Laurini lui-même reconnaît qu'il est "moitié-moitié". Né à Thionville, le latéral droit passait ainsi chaque année deux mois de vacances à Gubbio, la petite ville d'Ombrie d'où ses grands-parents sont originaires.
"J'ai beaucoup entendu la langue et quand je suis arrivé ici, je comprenais pratiquement tout. Ca a été plus facile pour moi", raconte-t-il.
Formé à Metz puis à Sedan, le latéral droit n'a pas percé en France et s'est en effet lancé tout en bas de l'échelle du calcio, à Fossombrone. "Je suis parti de la 7ème division italienne. Donc la Fiorentina, je ne dis pas que c'est un miracle, mais pour moi c'est très important, c'est un top-club."