Rai a marqué toute une époque. En cinq saisons au PSG, l'international brésilien a tout gagné, du championnat de France à la Coupe d'Europe des vainqueurs de Coupe, la seule compétition européenne remportée par le PSG, en passant par la Coupe de France, la Coupe de la Ligue et le Trophée des Champions. Rai est devenu une véritable idole du Parc des Princes et malgré le passage de Ronaldinho et de Neymar, ayant eu une carrière plus bling-bling que lui, les supporters du PSG le placent, majoritairement, tout de même tout en haut de leur liste parmi les Brésiliens ayant le plus marqué l'histoire du club de la capitale.
En 1998, lorsqu'il a décidé de quitter le PSG, Rai avait notamment reçu un énorme hommage des supporters du club de la capitale avec une chanson à son nom. Cette semaine, 'France Football' a dressé une liste des 30 Brésiliens ayant le plus marqué l'histoire de la Ligue 1 et sans véritable surprise, c'est le natif de Ribeirão Preto qui est en première place. À cette occasion, Rai a répondu à quelques questions évoquant notamment l'impact des Brésiliens au PSG avec aujourd'hui la présence de Leonardo à la tête du projet sportif.
"Un hasard un autre Brésilien, Leonardo est le patron sportif du PSG ? C'est tout, sauf un hasard ! Le lien entre mon pays et le club durera toujours. Regardez l'influence de Thiago Silva et de Marquinhos sur le terrain. On ne peut pas imaginer une saison du PSG sans un Brésilien dans un rôle important. (...) J'ai le bonheur d'avoir participé à une période qui a beaucoup contribué au rapprochement entre les Brésiliens et la France. Je n'étais pas seul, Ricardo et Valdo étaient arrivés deux ans avant moi. J'appartenais aussi à une équipe charismatique avec de sacrés joueurs. Ce groupe séduisait bien au-delà des supporters du PSG. Et il a gagné des titres dont une Coupe d'Europe", a analysé le Brésilien.
"Pourquoi je suis resté dans les mémoires ? Les gens ont aimé le joueur et la philosophie de jeu. Pour moi, le football doit être à la fois simple et créatif. La première saison à Paris, j'en ai bavé car je suis arrivé vidé après deux années intenses avec Sao Paulo et la sélection du Brésil. J'ai été critiqué mais le public a vu que je m'accrochais. Ensuite, j'ai pu montrer mes qualités de meneur de jeu, et de meneur d'hommes aussi. J'ai été nommé capitaine et j'ai marqué des buts importants dans plusieurs finales. Ma passion pour le maillot était palpable. Et manifestement, l'histoire d'amour continue...", a ajouté l'ancien meneur de jeu du PSG.
Rai a encensé son compatriote, Juninho, son dauphin dans ce classement, et aujourd'hui directeur sportif de Lyon : "J'admire beaucoup Juninho. Sept titres de champion de France, c'est historique ! Il était tellement décisif. Il est le symbole d'une autre histoire d'amour entre une génération brésilienne et un grand club français. J'ai joué contre lui à la fin de ma carrière, moi avec Sao Paulo, lui avec Vasco de Gama. Surtout j'ai appris à le connaître de 2015 à 2017, dans le cadre d'une formation de management sportif supervisée par l'UEFA. J'ai mesuré qu'il a milles idées pour améliorer le football, il est très impliqué dans la rélexion sur la formation des entraîneurs, en particulier au Brésil. L'OL a de la chance de l'avoir comme directeur sportif. D'ailleurs, il réactive le lien entre le club et le Brésil".
Enfin, l'ancienne idole du Parc des Princes, reconverti depuis peu dans un rôle de directeur sportif au Brésil, n'écarte pas un retour dans le club de la capitale : "Depuis deux ans et demi, je suis directeur sportif du Sao Paulo FC. J'apprends beaucoup. Je compte, un jour, avoir une expérience en Europe. Ma femme a vécu douze ans à Londres. Ça peut être l'Angleterre, la France, pourquoi pas Paris ? Je dois mûrir mon projet",