Bruno Génésio défend le bilan du PSG

Leader de Ligue 1, le PSG fonce vers un nouveau titre de champion de France. Et pourtant, le club de la capitale ne fait pas l'unanimité cette saison tant il peine à répondre aux attentes, élevées, placés en lui sur le plan du jeu. Avec le recrutement de Lionel Messi et la présence des nombreuses stars au sein du PSG, beaucoup s'attendaient à un jeu bien plus spectaculaire et léché que c'est le cas actuellement. Mais cet avis n'est pas partagé par tout le monde. En effet, le bilan comptable du PSG en championnat est très bon, tandis qu'ils seront jugés uniquement à partir de maintenant concernant leur saison sur la scène européenne.
En conférence de presse avant la rencontre face au PSG, Bruno Génésio a défendu le bilan sportif et financier du vice-champion de France en titre : "Les résultats le montrent, ils ont déjà 13 points d’avance (sur l’OM). Ils dominent le championnat sans problème, ils ont les meilleurs joueurs et la meilleure équipe. Ils ont les moyens les plus importants et sont calibrés pour gagner la Ligue des champions. Mais Lille a été capable d’être champion la saison dernière, ça montre que tout est possible dans le football", a analysé Bruno Génésio.
"Je ne jalouse pas ce club (le PSG), je dis que c’est tant mieux pour eux et pour les gens qui travaillent là-bas. Contrairement à ce qu’on peut dire parfois, ce sont des gens qui ont un comportement toujours très classe, qu’ils gagnent ou qu’ils perdent, aussi bien les joueurs que l’entraîneur ou les dirigeants. Tant mieux pour eux s’ils ont des moyens colossaux et qu’ils peuvent gagner une Coupe d’Europe. C’est un club français", a ajouté l'ancien entraîneur de l'Olympique Lyonnais.
Bruno Génésio n'a pas caché qu'il ne comprend pas réellement les critiques concernant le jeu proposé par le PSG depuis le début de saison : "C’est quoi un fond de jeu ? Ils ont 13 points d’avance et une seule défaite. Evidemment qu’il y a énormément d’attente vu les grands joueurs qu’il y a dans cette équipe. On imagine qu’il suffit qu’ils rentrent sur le terrain pour gagner 4-0. Mais il y a aussi des équipes qui travaillent bien en face. Quand vous jouez contre des blocs bas tous les week-ends, c’est difficile de créer du jeu. Je trouve que l’analyse faite sur le PSG est un peu sévère. On verra ce qu’ils feront en Coupe d’Europe"
L'entraîneur du Stade Rennais ne compte pas aller en victime au Parc des Princes : "C’est toujours un plaisir d’aller jouer au Parc des Princes, un superbe stade avec une superbe ambiance. C’est certainement le seul match dans la saison où la pression n’est pas sur nos épaules, mais sur celles de l’équipe adverse. On y va avec beaucoup de motivation, beaucoup d’envie et beaucoup de plaisir, mais aussi avec de l’ambition pour leur poser le plus de problèmes possibles. Tout cela en sachant que pour prendre des points à Paris, il faut énormément d’éléments. Il faut faire le match quasi parfait, il faut avoir beaucoup de réussite, il faut avoir un gardien en grande forme, il faut peut-être également une équipe de Paris concernée par autre chose… Personnellement, je ne pense pas qu’ils auront la tête au Real. On a vu contre Lille ce que ça donne lorsqu’ils sont en mode grand match de Champions League. Je pense que ce sera pareil".
"Il faudra nous être à 100 % de nos capacités et surtout être ambitieux dans le jeu et ne pas se contenter de défendre. ls sont déjà champions. Donc leur objectif est atteint à trois mois de la fin. Leur vrai objectif, c’est la Coupe d’Europe et cette double confrontation face au Real. Donc ils se sont mis en mode compétiteur pour bien se préparer pour ces matchs ; donc la meilleure préparation pour eux, c’est de faire la meilleure rencontre possible face à nous. On sait que ça va être compliqué. On n’y va pas en victime. Gagner au Parc, c’est un exploit, on le sait, vous n’avez qu’à regarder les statistiques. Mais ce dont j’ai envie, c’est qu’on montre notre visage, qu’on ne mette pas un bus devant le but et espérer le 0-0, mais qu’on soit capables de très bien défendre parce que c’est indispensable qu’on soit aussi capables de jouer notre jeu et leur poser des problèmes", a conclu Bruno Génésio.