Et si la Ligue des Champions avait plombé le moral du Stade Rennais ? Novices dans la compétition reine, les Bretons n’avait pas des objectifs très élevés mais espéraient quand même accrocher une troisième place qualificative pour la Ligue Europa. Depuis mercredi et une défaite à Krasnodar, ce rêve s’est envolé et les performances européennes, correctes mais sans succès, semblent jouer dans le jeu rennais.
Invaincu avant le début de la campagne avec quatre victoires et deux nuls, le Stade Rennais marque le pas depuis onze matches. Face à Lens, les hommes de Julien Stéphan ont concédé une nouvelle défaite (0-2) et n’ont enregistré qu’une victoire depuis douze matches. Après les débuts rêvés, l’idylle de Stéphan semble désormais bien loin. S’il refuse de parler de crise, le coach rennais est conscient que les prestations diverses de ses joueurs ne sont pas au niveau.
Face à Lens, le coach rennais avait fait des choix forts. Malgré un match pour du beurre contre Séville, mardi prochain, Eduardo Camavinga et Doku ont été laissés sur le banc. La volonté d’apporter du sang frais pour rebooster les troupes n’a pas fonctionné. Les Bretons ont eu la maitrise du ballon mais se sont encore une fois montrés trop inoffensifs. Rarement mis en danger par leurs hôtes, les Lensois ont petit à petit pris confiance et ont exercé une pressing un peu plus haut.
C’est d’ailleurs sur une récupération haute qu’est venus l’ouverture du score des Nordistes. Sur une perte de balle aux trente mètres, Gäel Kakuta a fait parler sa finesse et sa justesse technique pour lancer Arnaud Kalimuendo. Déjà décisif lors de ses deux premières titularisations, l’attaquant prêté par le PSG a encore une fois fait mouche, en trouvant le petit filet opposé de Salin juste avant la demi-heure de jeu (0-1, 28eme).
Désormais dans l’histoire du club nordiste, l’international espoir français a poussé Stéphan à rapidement bousculer ses plans. Exit Hunou, Del Castillo ou Truffert et place à Camavinga, Doku et Niang. Le quadruple changement a donné un nouvel allant aux Rennais et mis un peu plus la pression sur le but de Leca. Le portier nordiste s’est employé sur un coup-franc de Maoussa (71eme) mais s’est montré solide dans les airs. A force de pousser, le Stade Rennais s’est exposé à des contres et Lens n’en demandait pas tant.
Fraichement entré à la place de Kalimuendo, Ganago a rappelé qu’il était l’un des hommes forts du bon début de saison lensois avant sa blessure. Sur un enchaînement contrôle de la tête - crochet, l’ancien Niçois a trompé Salin et offert le but du break. Le but du soulagement qui permet à Lens de passer son adversaire du soir et d’être provisoirement septième de Ligue 1. Qui l’aurait cru après 13 journées ?