Rennes reste certes 5ème avec 47 points à la faveur de la différence de but devant Nice, tenu en échec (1-1) à Angers vendredi, mais il voit revenir Saint-Etienne, 8ème, à un point et Nantes (9ème) à deux unités, alors que Montpellier, 7ème avec 46 points reçoit Bordeaux dimanche.
Pour Metz, ce succès conforte un petit espoir de maintien. Toujours 20ème avec 25 points, les Grenats restent toutefois à 5 points de la 17ème place occupée par Toulouse, qui a en outre un match de plus à jouer.
Entre un Rennes qui restait sur huit matches sans défaite - 4 victoires et 4 nuls - et des Lorrains qui venaient de prendre un cinglant 0-5 à domicile contre Lyon, le match semblait bien déséquilibré.
Et pourtant... La lanterne rouge a montré beaucoup d'orgueil en allant renverser des Rennais peu tranchants grâce aux 13ème et 14ème buts de Nolan Roux.
Deux réalisations assez similaires, venues de longs centres de Mathieu Dossevi sur la droite, que l'avant-centre, étrangement libre de tout marquage, a convertis d'une tête (1-1, 52ème) et d'une reprise du droit (1-2, 56ème).
Pratiquement les deux premières occasions nettes du FC Metz qui n'avait compté qu'une frappe trop molle de Dossevi (13èm), servi par un Florent Mollet très actif, et une déviation de Jérémy Gélin sur un centre du même Mollet, captée par un Tomas Koubek vigilant.
Mais il n'en fallait pas beaucoup plus pour vaincre Rennes samedi soir.
Sabri Lamouchi, qui avait laissé Diafra Sakho sur le banc au coup d'envoi contre son ancien club, pour titulariser Yoann Gourcuff en soutien de Wahbi Khazri, n'a pas dû reconnaître ses hommes.
Imprécis, sans idée, Rennes a cruellement manqué de détermination pour une équipe engagée dans une course au cordeau pour l'Europe avec quatre concurrents, à l'image des ratés d'Ismaïla Sarr (4ème) ou de Gourcuff (17ème), contré par un défenseur alors que la cage était vide.
Les Rouge et Noir avaient pourtant trouvé la faille peu avant la demi-heure de jeu, Gourcuff déposant la balle sur la tête de Benjamin Bourigeaud seul aux six mètres (1-0, 27ème).
Mais cette ouverture du score en trompe-l'œil a sans doute endormi encore davantage des Bretons incapables de reprendre le fil après le doublé de Roux.
La tentative de corner direct de Khazri à la 66ème sonnait presque comme un aveu d'impuissance offensive.
À cinq journées de la fin, Rennes, qui aurait dû conforter son statut de prétendant numéro un à l'Europe, s'est mis dans une posture délicate qui risque de réveiller les souvenirs des fins de saisons ratées des dernières années.
Le derby de vendredi prochain à Nantes semble presque déjà celui de la dernière chance.