1/8e de finale de la Ligue Europa
Rostov-Manchester United : 1-1
Buts : Bukharov (53e); Mkhitaryan (35e)
José Mourinho avait raison de craindre un déplacement en Russie à l'occasion du 8es de finale de la Ligue des Champions. Son équipe de Manchester United rendait visite à Rostov ce jeudi et elle n'a pas été en mesure de matérialiser sa supériorité sur le papier. Contre le vice-champion de Russie, les Diables Rouges n'ont brillé que par à-coups alors qu'ils se sont présentés sur le terrain avec un onze très compétitif. Le nul concédé n'avait donc rien de surprenant. Malgré cette contre-performance, Ibra et ses coéquipiers sont en ballotage favorable en vue d'une qualification.
Issu de la Ligue des Champions, le FK Rostov a posé bien plus de problèmes aux Mancuniens que Saint-Etienne au précédent tour. Les locaux ont été malmenés au début, et ils ont même concédé l'ouverture du score à la 35e minute. Mais, ils ont su s'accrocher et livrer la meilleure des réactions pour aller chercher le résultat qui leur préserve un espoir de qualification. Aller se qualifier à Old Trafford après un score de parité à l'aller à domicile, c'est déjà arrivé à un club russe. Le Rotor Volgograd l'a fait en 1995 (0-0, 2-2).
On n'en est pas encore là, mais il est certain que MU pourra regretter de ne pas avoir été plus conquérant dans son jeu. Anthony Martial est resté sur le banc jusqu'à la 67e minute, mais il y avait suffisamment d'atouts côté anglais pour assurer un confortable succès. L'action du premier but, sur laquelle Henrikh Mkhitaryan fait la différence après un bon travail de Marouane Fellaini prolongé par Zlatan Ibrahimovic a d'ailleurs illustré l'écart technique qu'il y avait entre les deux formations. Mais, finalement, c'est bien la seule fois où le gardien Medvedev a été pris défaut. Et les occasions où il a été inquiété ont été tout aussi rares. A peine pourra-t-on relever une tête de Fellaini à la suite d'un corner en seconde mi-temps (66e).
Sergio Romero, l'homologue d'en face, a eu presque plus de travail. Le remplaçant de David De Gea a du neutraliser des frappes lointaines de Noboa (36e) et de Gatskan (88e). Et, il n'a rien pu faire sur celle de près exécutée par Aleksandr Bukharov huit minutes après la reprise. L'ancien attaquant du Zenit profitait d'une longue ouverture de Kalachev dans le dos de la défense anglaise pour réaliser un enchainement contrôle de la poitrine puis frappe en pleine course. Un geste de toute beauté qui sauve la mise à Rostov. Et qui surtout contrarie leurs adversaires du jour, obligés désormais d'être sur leurs gardes à l'occasion de la seconde manche dans une semaine.