Serie A : À l'attaque pour le match à trois

La Juve penche vers l'avant
Traditionnellement, l'ADN de la Juventus Turin, c'est la défense. La saison dernière, ce sont encore Buffon et l'imperméable trio Barzagli-Bonucci-Chiellini qui avaient posé les bases d'un cinquième titre d'affilée.
Mais cet été, les arrivées de Higuain et Pjanic ont déplacé le centre de gravité bianconero. Et depuis une semaine, et la victoire face à la Lazio Rome (2-0), l'entraîneur Massimiliano Allegri est même devenu adepte du jusqu'au-boutisme. Avec le 4-2-3-1, il peut aligner tous ses éléments offensifs : Pjanic, Cuadrado, Dybala, Mandzukic et Higuain.
Dimanche sur le terrain de Sassuolo, le système sera reconduit, avec peut-être quelques changements de joueurs, et un peu plus d'attention apportée aux phases défensives.
"Nous travaillons bien, que ce soit en attaque ou en défense, mais je pense simplement que parfois nous manquons un peu d'attention. Il faut améliorer ça", a ainsi prévenu le Ghanéen Asamoah.
Alors que les mois de février et mars vont être très chargés avec, outre la Serie A, la Ligue des Champions et la Coupe d'Italie, les Turinois savent que leur marge n'est pas immense avec actuellement un point d'avance sur l'AS Rome et quatre sur Naples.
Leur match en retard à disputer face à Crotone le 8 février alourdit encore le calendrier mais leur offrira la possibilité de prendre un peu plus le large.
La Roma repart de derrière
Trois victoires 1-0 d'affilée, deux buts encaissés lors des sept dernières journées : on ne reconnaît plus l'AS Rome, habituellement si généreuse avec les spectateurs en quête de spectacle et avec les attaquants adverses.
Là aussi, un changement de système - passage au 3-4-2-1 - a modifié l'équilibre de l'équipe, l'effet étant accentué par le départ à la CAN de Salah qui réduit les possibilités offensives.
"Que ce soit Fazio, Manolas, Rüdiger, Vermaelen ou Juan Jesus, ils font du très bon boulot derrière et cela nous donne quelque chose en plus", explique le latéral droit brésilien Bruno Peres.
"On a trouvé un bon système. Pour moi et Emerson (l'arrière gauche, ndlr), il y a plus de liberté offensive parce qu'on sait que nos défenseurs sont très difficiles à battre", ajoute-t-il.
Cette solidité retrouvée permet aux Romains de croire toujours au titre. Mais cela passe aussi par une victoire dimanche sur le terrain de la Sampdoria Gênes (16e), le club du président Massimo Ferrero, producteur de cinéma et grand tifoso de... la Roma.
Naples et Inter au galop
Ce sont les deux équipes les plus en forme d'Italie avec six victoires consécutives pour l'Inter (5e) et six succès et un nul pour Naples (3e). Mais elles ne poursuivent pas le même objectif, les Milanais ayant pris trop de retard sous l'ère Frank De Boer.
Dimanche, Naples aura, face à Palerme (19e), le match a priori le plus simple parmi le trio de tête. Les Siciliens ont avec Diego Lopez un nouvel entraîneur, le quatrième déjà de la saison. Ils assurent croire encore au maintien mais ils risquent de beaucoup souffrir face à la furia napolitaine : les joueurs de Maurizio Sarri ont marqué 23 fois lors des sept dernières journées, soit une moyenne supérieure à trois buts par match.
L'Inter aussi affrontera samedi un relégable, la lanterne rouge Pescara. "Maintenant que nous avons redressé la tête, nous n'avons pas la moindre intention de la baisser à nouveau", a prévenu l'entraîneur milanais Stefano Pioli.
Les Milanais ne sont plus qu'à un point de la 4e place et de la Lazio Rome, qui ouvrira cette 22e journée samedi face au Chievo Vérone.
Le programme (en heures françaises) :
Samedi :
(18h00) Lazio Rome - Chievo Vérone
(20h45) Inter Milan - Pescara
Dimanche :
(12h30) Torino - Atalanta Bergame
(15h00) Cagliari - Bologne
Crotone - Empoli
Fiorentina - Genoa
Sampdoria Gênes - AS Rome
Sassuolo - Juventus Turin
Udinese - AC Milan
(20h45) Naples - Palerme