"Si j'avais été espagnol, peut-être qu'on m'aurait donné un peu plus de temps au Real"

De nombreux joueurs se sont prêtés au jeu de 'The Players Tribune'. Le dernier en date ? Martin Odegaard. Dans sa longue lettre retraçant son parcours, il a naturellement parlé de son passage au Real Madrid, de son choix jusqu'à son départ à Arsenal. Le Norvégien avoue d'ailleurs qu'il était tout proche de rejoindre les Gunners en 2015.
"Mon papa gérait tout avec les clubs et il y avait beaucoup de clubs. Nous sommes allés au Bayern, au Borussia, à United, à Liverpool, à Madrid et à Arsenal aussi. Ils nous ont emmenés dans des avions privés et nous ont fait sentir spéciaux. J'ai failli choisir Arsenal. Quand nous sommes allés lá-bas, j'ai pu m'entraîner à London Colney. J'ai rencontré Arsène Wenger. Il nous a emmençes dîner avec papa. C'était génial."
Il a expliqué son choix de rejoindre les Merengues en 2015.
"J'en ai beaucoup parlé avec mon père et le reste de ma famille. En fin de compte, le Real c'est le Real. Ils étaient vainqueurs de la Ligue des Champions. À l'époque, j'aimais beaucoup Isco, il était si doux avec le ballon. Mais ce qui était vraiment déterminant dans l'offre du Real, c'est qu'ils avaient une équipe B où je pouvais jouer du football de compétition tout de suite et que leur entraîneur était Zidane."
"Ils ont envoyé un avion pour venir nous chercher en Norvège le matin. Très tôt le matin. Donc, je me réveille, mais je suis encore à moitié endormi. Je n'ai pas eu le temps de prendre une douche. Tout à coup, je suis assis à côté de la légende madrilène Emilio Butragueno, qui porte un costume très élégant, bien sûr, et on me présente au monde. C'est le plus beau jour de ma vie" se souvient-il.
À propos de son arrivée dans le vestiaire madrilène, il assure que "c'était surréaliste".
"Je n'ai pas l'âge de conduire, donc mon père doit m'emmener jouer avec Isco, Ronaldo, Ramos, Modric, Modric, Bale et Benzema, comme s'il me déposait à l'école. Mais ils étaient tous très gentils et ceux qui parlaient anglais (Kroos, Modric, Ronaldo) se sont beaucoup occupés de moi au début" explique-t-il.
"Dans l'équipe première, j'étais juste un gamin qui venait s'entraîner. Je ne participais aux matchs. Je me sentais un peu comme un intrus. J'ai arrêté de jouer avec l'étincelle qui était typique de mon jeu. Je m'inquiétais plus de ne pas faire d'erreurs que de joueur mon jeu" a-t-il admis.
"Peut-être que si j'avais été espagnol, ils m'auraient donné un peu plus de temps pour grandir. Honnêtement, je ne sais pas. Il n'y a pas de juste milieu dans le football moderne. Soit tu es la meilleure signature de l'histoire, soit tu es une merde."
Il a également évoqué son retour de prêt au Real Madrid en août 2020 à la demande de Zinédine Zidane.
"J'avais une bonne connexion avec Zidane puisqu'il a entraîné la Castilla et s'est beaucou occupé de moi. Puis j'ai eu le Covid, j'ai été titulaire les deux premiers matchs de la saison 2020-21, mais je n'étais pas complètement rétabli. Je ne peux pas que remercier le Real d'avoir parié sur un gamin de 16 ans. Tout le monde avait de bonnes intentions et je ne blâme personne, mais j'avais besoin de trouver un endroit où je pouvais m'établir et je l'ai trouvé à Londres" conclut-il.
“It’s been a hell of a long road, but I’m living my dream.
— The Players' Tribune (@PlayersTribune) February 9, 2023
I’m home. And the best is yet to come.”
Martin Ødegaard is just getting started at @Arsenal. https://t.co/PxY9kaZilP