Si, il y a peu, Robert Moreno avait donné un cours de tactique sur 'The Coaches' Voice', il a cette fois-ci évoqué sa carrière d'entraîneur, entre le Barça, son passage par la Roja et son arrivée à Monaco.
L'entraîneur catalan, a parlé de comment sa carrière a changé il y a dix ans. "Une demi-heure avant la finale entre l'Espagne et les Pays-Bas lors du Mondial 2010, j'ai reçu un appel qui a changé ma vie à jamais. C'était Joan Barbara, adjoint au Barça et un ami depuis des années. 'Robert, nous allons avoir besoin d'un nouveau analyste pour le Barça B. Luis Enrique va t'appeler demain', m'a-t-il dit. Et ce fut le cas. Nous avons parlé 20 minutes au téléphone et nous n'avons même pas eu besoin d'un entretien.
Cette étape, anonyme mais très productive, a été très importante pour Robert Moreno, qui lui a permis de faire le grand saut et de devenir l'adjoint de Luis Enrique au Barça en 2014. "Nous avions décidé de développer une structure d'analystes, composée de quatre personnes : trois pour analyser les adversaires et un pour analyser l'équipe", a raconté Robert Moreno.
"Analyser des joueurs avec autant de talent est un peu trompeur. Pourquoi ? Parce qu'ils sont le talent, ils sont le football et de nombreuses fois ils sortent des normes. Tu peux leur faire passer un message, quelle structure tactique mettre en place sur le terrain, mais ils nous surprenaient toujours, ils créaient de nouvelles situations que tu n'étais même pas capable de voir à froid. Quelque chose d'incroyable", a confié le coach de Monaco.
Sur son passage par la Sélection espagnole, Moreno a évoqué la cohésion avec le groupe. "Au-delà de tout, je dois remercier les joueurs pour leur comportement. Ils m'ont rendu les choses très faciles. Ils connaissaient tout le staff et, en ce sens, il savaient ce qu'ils pouvaient attendre. Nous en avions parlé lors de la première causerie".
"Cela m'a permis de me montrer à moi-même que j'étais prêt à diriger n'importe quelle équipe. Parce que si tu diriges la sélection espagnole, tu peux diriger n'importe quelle autre équipe. Les meilleurs joueurs y sont".
Sur la triste fin de son passage par la sélection, Robert Moreno n'a pas voulu s'y attarder. "Après être parti, l'impact initial a été très fort, pour la situation que j'ai dû traverser. J'ai essayé de m'isoler avec ma famille. Je n'ai rien écouté, je n'ai pas lu la presse, malgré tout ce qui se publiait. Tous les mensonges que l'on disait sur moi".
Enfin, Robert Moreno a parlé de son arrivée et de ses débuts à l'AS Monaco. "Le vice-président, Oleg Petrov, est venu me voir. Nous avons eu une réunion tous les deux durant laquelle je lui ai expliqué mon projet et mes objectifs. Et cela passait par entraîner des équipes de très haut niveau, comme Monaco, et lutter pour les titres. C'est comme si nous étions tombés amoureux l'un de l'autre, Petrov et moi. Les deux voyions les choses de la même façon".