Kenny Lala a été l'une des grandes révélations de la saison dernière en Ligue 1. Impressionnant et décisif avec Strasbourg, le latéral droit était annoncé dans le viseur de plusieurs clubs européens dont le Betis Seville après sa saison réussie. Il était même aux portes de l'équipe de France, mais Léo Dubois lui a été préféré. Bénéficiant d'un bon de sortie, Kenny Lala s'attendait à partir cet été, mais il est finalement resté à Strasbourg. Une issue décevante pour le latéral droit se voulait ambitieux, comme il l'a confié dans une interview à 'France Football'.
"Un été compliqué sur le plan personnel. Je sortais d'une belle saison, je pensais pouvoir aller plus haut. C'était compliqué d'attendre comme ça. C'était la première fois que je me retrouvais dans cette situation. Je suis toujours arrivé libre dans mes clubs, que ce soit de Valenciennes à Lens ou de Lens à Strasbourg. Là, c'était autre chose. Le plus dur à gérer, c'est tout ce qu'il y a autour. Il faut savoir faire abstraction. Au final, je l'ai pris comme une épreuve. Je me dis que tout ce qui m'arrive aujourd'hui, c'est Dieu qui l'a décidé. Si je suis toujours là, c'est que je le mérite", a expliqué le Français.
"Et c'est qu'il faut que je sois plus fort pour aller plus haut. Il faut bien le prendre, tout simplement, pour avancer. Je ne voulais pas entendre tout ce qui se disait. J'avais dit à mon agent que je ne voulais être au courant que dès lors que les discussions étaient entamées. Il y a vraiment eu une offre concrète. J'avais donné mon feu vert. Donc c'était ensuite aux deux clubs de se mettre d'accord. Chose qui ne s'est pas faite. Quel club a formulé une offre concrète ? La Fiorentina", a ajouté le latéral de Strasbourg.
"L'équipe de France ? À un moment, on est obligé d'y croire"
Kenny Lala a avoué avoir du mal à tourner la page : "Pour être franc, non, ce n'est pas simple d'accepter la situation et de se remobiliser. Quand je regarde mon parcours, je me demande si le train va passer une deuxième fois. La saison dernière me permettait peut-être de voir, entre guillemets, plus grand. Ça n'a pas été le cas. Maintenant, il faut récidiver. La difficulté est là, mais elle va me faire progresser pour être encore plus fort".
Le latéral droit croyait à une première en Bleu : "Oui, bien sûr. À un moment, on est obligé d'y croire. Je ne me fixe pas de limites. J'ai des objectifs. Après, l'objectif équipe de France n'a jamais été le principal dans ma carrière. Mais si je n'y arrive pas, c'est que cela ne devait pas se faire. Je pars toujours du principe que je donne le maximum, mais il ne faut pas qu'il y ait de regrets à la fin. Oui, j'ai reçu une pré-convocation".
"Je ne sais pas ce qu'il me manque pour être appelé... Il faut tout simplement travailler plus, montrer plus. Prouver que je peux y arriver. Mais je ne me focalise pas dessus. Je sais que ce sont les performances, le fait de savoir être régulier, qui peuvent m'emmener au haut niveau. Aujourd'hui, il y a une belle génération qui est là, donc c'est dur de la bousculer. Il faut savoir charbonner, et on verra ce que cela donnera à la fin. Il ne faut pas finir avec des regrets", a conclu le Français.