Usain Bolt (remplaçant dans l'équipe FIFA 98) : "J'étais jeune mais je me rappelle de ce qu'ils ont fait. La plupart des joueurs présents ce soir étaient simplement heureux d'être sur le terrain, pour se retrouver. J'avais la chance d'être ici alors que je n'étais pas footballeur, c'était une super occasion ! La Coupe du monde ? Je supporte l'Argentine. La Jamaïque n'est pas qualifiée... L'Argentine a le talent pour le faire, ils ont atteint la finale... La France ? C'est une des meilleures équipes. Ils peuvent le faire. Ce sera une Coupe du monde très disputée donc je vais prendre du plaisir à la regarder".
Thierry Henry (France 98) : "Cela faisait longtemps que je n'avais pas joué un match. Le plus important c'était de se retrouver. Cela faisait longtemps que je n'avais pas joué un match en France aussi. Il y avait beaucoup d'émotion, c'était vraiment bien. Il y a beaucoup d'anecdotes, tu ne peux pas revivre dans le passé, quand c'est fini, c'est fini... Le football français doit continuer à aller de l'avant mais c'est vrai que ça fait plaisir de voir que ça n'a pas été fait pour rien. On a marqué l'histoire, mais il y a des personnes avant nous qui nous ont permis de marquer l'histoire (...) Je pense qu'on a laissé de la joie déjà. On était ensemble à l'hôtel, les gens avaient l'air heureux. Après, les débats politiques, ce n'est pas trop mon truc... L'impact, on ne s'en rend pas compte sur le moment parce qu'on essaye de gagner quelque chose que personne n'a réussi à faire. On ne mesure pas sur le moment. On en a gagné une, on a perdu une autre aussi. Il y a eu des Coupes du monde un peu bizarre aussi (rires). L'image que je garde ? Cette amitié qu'on avait. On était tous des "chiens de la casse", et des guerriers. Il y avait 22 capitaines. Tu ne peux pas gagner si tu n'as pas ça. Mes enroulés du pied droit ? C'est quelque chose qui est resté, la répétition devient une habitude. (Sur la nouvelle génération) On vit dans un monde où tout a changé. Vous déjà, si vous êtes malade vous allez regarder les symptômes et voir ce que vous avez... Les jeunes ont l'info aujourd'hui. Mais il faut s'adapter à la nouvelle génération".
Marcel Desailly (France 98) : "Il n'y aura pas les 30 ans, mais les 20 ans étaient très bons, les 10 ans étaient exceptionnels puisqu'on avait rempli le Stade de France. En plus on est dans une année de Coupe du monde donc il y a une vraie énergie. On est dans l'émotion mais il y a aussi de l'espoir pour cette jeune génération qui peut aussi nous emmener très haut. Il n'y a pas de message. Ce sont des jeunes qui jouent tous dans des grands clubs. Il faut y croire, il faut qu'ils passent ce premier tour, facilement, dès le deuxième match, ce serait super intéressant. Ne tenez pas compte des matches amicaux. Oui c'est important mais moi je me rappelle on voulait retrouver les jambes... Et puis il faut comprendre que la philosophie de Didier doit se caler avec les joueurs qu'il a aujourd'hui. On comprend pourquoi il a laissé Martial, Coman, on comprend certaines choses des choix de Didier Deschamps. Il faut que les Griezmann, Mbappé, Dembélé prennent les clés du jeu. (Sur la défense) Koscielny, Varane ou Umtiti c'était du même niveau, il en manque un, mais il faudra compter sur les autres qui ont assez d'expérience".
Christophe Dugarry (France 98) : " J'ai senti que la cuisse a lâché, j'ai fait une Duga (rires). Zizou a fait une Zizou, et Bernard Lama a fait une Bernard Lama (rires). C'est certainement la dernière fois que bon nombre d'entre nous jouent un match à onze. Merci au public d'avoir répondu présent. Les gens sont contents de nous voir, nous aussi on est touchés par ces marques d'affection. On est toujours étonnés que les gens nous reconnaissent encore. Merci à eux de nous aimer aussi fort. C'est un relai qu'on passe à la nouvelle génération (...) Ils sont capables de le faire. Elle est comme nous cette équipe. Elle a des qualités, des défauts. Des joueurs vont se révéler dans la compétition, Mbappé, Griezmann, Dembélé... C'est à eux de faire leur histoire, nous on a fait notre bout de chemin, on ne fêtera pas les 30 ans, la page est tournée (sourire)... Qui peut les empêcher ? Eux. Leur manque de concentration, leur manque d'agressivité par moments. Cette équipe encaisse des buts, elle a des défauts, c'est certain. Sur une compétition comme ça, soit on se révèle, soit on s'écroule un peu. Ils ont montré à l'Euro qu'ils étaient capables d'être performants, j'y crois ! Il y a plein d'équipes meilleures mais nous en 1998 il y en avait plein aussi. J'ai hâte que ça commence. On était mal en point avant la Coupe du monde. Chaque génération a ses codes. On n'a pas de leçon à leur donner, de conseils. C'est à eux de prendre les choses en main. Il faut être courageux. Il faut être des hommes. Je suis sûr qu'ils sont capables de le faire".