L'Olympique de Marseille s'est imposé ce dimanche soir à domicile contre Troyes. Les Phocéens ont bénéficié du but de Pol Lirola pour accrocher trois précieux points en plus au classement dans la quête pour une qualification en Ligue des champions la saison prochaine. Néanmoins, Troyes n'a pas démérité, et aurait certainement pu réussir à ramener un point de Marseille. Cette rencontre était l'occasion pour Adil Rami, arrivé à l'ESTAC cet été, de retrouver un stade qu'il connaît bien, le Stade Vélodrome, et d'affronter certains de ses anciens coéquipiers.
Depuis son titre de champion du monde en 2018 et son départ de Marseille quasiment dans la foulée, Adil Rami n'a pas été épargné par les critiques. Beaucoup le considéraient comme perdu pour le football de très haut niveau et ces différentes expériences à l'étranger n'ont pas été une franche réussite. Néanmoins, petit à petit, le défenseur français retrouve des sensations et a été plus qu'honorable face à l'Olympique de Marseille ce dimanche soir.
Présent en zone mixte, avec son sourire habituel et son sens pour faire le show, Adil Rami a avoué qu'il était heureux de faire taire quelques-uns de ses détracteurs avec ses dernières performances sur le terrain : "Ça me fait plaisir. Ça confirme mon caractère et mon comportement. J’ai 36 ans dans un mois. C’est une longévité super importante dans le football. La saison n’est pas encore finie, mais je ferme quelques bouches. Il y en a qui aiment bien les gossips dans les toilettes, mais après, il y a la réalité. La réalité, c’est que je suis un bosseur, à travers mon sourire."
"Le coach de l'OM a dit qu'ils jouaient un peu avec la peur, est-ce que je l'ai senti ? J'ai laissé ma chemise de consultant, donc je me suis concentré sur moi et mon équipe. Franchement, je n'ai pas calculé s'ils avaient peur ou pas. Ce que je peux vous dire, c'est qu'on a vraiment besoin des arbitres aujourd'hui avec le micro, pour qu'on puisse communiquer parce que c'est compliqué. (...) Ah oui oui, je me suis blessé. Ah quand je sors, moi je ne suis pas un fayot. Sérieusement, bien sûr, je ne fais pas caca à la culotte. J’ai senti un petit truc et franchement… Ouais, j’ai un petit truc à la cuisse, à l’ischio", a ajouté le défenseur de l'ESTAC.
"Adil Rami s'est rappelé au bon souvenir de l'OM : J'ai été heureux ici. Il y a eu une très bonne saison et une deuxième saison moins bonne de ma part. Connaissant mon caractère, j'étais parti en présaison avec pour ambition de tout déchirer la troisième année, parce que j'aime ces challenges, je suis comme ça et on ne peut pas me changer. Et puis, on m'a coupé l'herbe sous le pied, ça m'a fait mal. Et ce qui m'a fait le plus mal, c'est qu'on a mis du temps à comprendre où était le problème et on a essayé d'influencer la ville et les supporters contre moi. A un moment donné, je me suis senti seul. Et puis derrière, le temps et le karma ont fait les choses".
Le champion du monde 2018 n'a pas manqué d'encenser Dimitri Payet, son ancien coéquipier, auteur d'un très bon début de saison : "On était bien en place et c'est vrai que Payet, c'est Payet. Quand tu arrives à être proche de lui et agressif sur lui, ce n'est pas la même équipe. Bien évidemment, il y a beaucoup de bons joueurs autour de lui, mais moi personnellement j'étais attentif et dès que je pouvais être très proche de lui et lui mettre la pression, je le faisais. Je savais qu'il était important. Je le savais, je connais Dim'. Je savais qu'il fallait que je sois proche de lui et très agressif. En 2e mi-temps, je crois qu'ils ont un peu changé tactiquement et Payet est passé de l'autre côté, ça nous a mis en difficulté. C'est là où il trouve deux ou trois passes très bonnes, très smart (intelligentes, ndlr), vives et ça nous a fait mal".