Thiago Silva le sage de Fluminense retrouve Chelsea sur la route du Mondial

Quatre ans après son arrivée à Chelsea en tant que vétéran aguerri, Thiago Silva s’apprête à retrouver son ancien club, cette fois sous les couleurs de Fluminense, pour une demi-finale de Coupe du monde des clubs aux allures de retrouvailles.
Arrivé en 2020 après huit années au Paris Saint-Germain, Silva avait remporté la Ligue des champions dès sa première saison en Angleterre, s’imposant comme l’un des meilleurs défenseurs centraux de sa génération. En tout, il aura disputé 155 matchs avec les Blues, où il a aussi contribué à l’éclosion de jeunes talents aujourd’hui régulièrement alignés par Enzo Maresca. Il a quitté le club londonien il y a un an.
"C’est une légende du football, un joueur immense", confie Marc Cucurella, son ancien coéquipier pendant deux saisons à Chelsea, à propos du Brésilien. Les deux hommes ont d’ailleurs échangé quelques messages avant ces retrouvailles. "On a la chance de jouer à nouveau contre lui. J’espère qu’on fera un bon match, qu’on gagnera et qu’on atteindra la finale."
Avant Chelsea, Thiago Silva avait déjà marqué l’histoire de Fluminense, qu’il avait conduit jusqu’en finale de la Copa Libertadores 2008, perdue face à la LDU Quito. De retour dans son club de cœur après son aventure européenne, il a remporté la Libertadores en 2023, devenant le pilier d’une équipe toujours dirigée par Renato Gaúcho, son entraîneur d’alors, désormais dans son sixième mandat.
Fluminense signe un parcours remarquable dans ce Mondial des clubs, avec un nul contre Borussia Dortmund en phase de groupes, une victoire face à l’Inter Milan en huitièmes de finale, puis une qualification en quarts contre Al Hilal.
"Si vous m’aviez demandé avant si on irait aussi loin, j’aurais dit que c’était très improbable", a confié Thiago Silva à DAZN après la victoire contre Al Hilal. "On connaît la puissance financière de ces clubs, l’écart est immense. Mais souvent, c’est notre collectif, cette ambiance de famille, qui nous donne une force insoupçonnée."
Pour la troisième fois du tournoi, Chelsea affrontera une équipe brésilienne. Après une défaite contre Flamengo en phase de groupes et une victoire face à Palmeiras en quart de finale, les hommes d’Enzo Maresca se mesurent cette fois à Fluminense, dans une demi-finale aux allures de choc de générations.
Car si Thiago Silva attire l’attention à Fluminense avec son retour symbolique face à son ancien club, il n’est pas le seul vétéran à défier le temps. Fabio, le gardien de 44 ans, Samuel Xavier (35 ans) et Germán Cano (37 ans) composent une ossature d’expérience. Mais c’est un autre nom qui électrise les débats : Jhon Arias, l’ailier colombien de 27 ans, considéré comme l’un des meilleurs joueurs du tournoi, apporte vitesse et imprévisibilité au collectif de Renato Gaúcho.
"Ils sont très bien organisés, avec d’excellents joueurs, et leur entraîneur fait un travail fantastique", a reconnu Maresca, conscient du défi. Il note aussi un facteur important : "L’énergie des équipes brésiliennes est impressionnante, probablement parce qu’elles débutent leur saison, alors que nous arrivons en fin de cycle."
Chelsea, de son côté, s’appuie sur une jeunesse prometteuse. L’équipe alignée face à Palmeiras affichait une moyenne d’âge de seulement 24 ans, et Maresca pourra compter sur le retour de Moises Caicedo (23 ans), pièce maîtresse du milieu de terrain, après suspension. De nouveaux visages continuent d’émerger : Joao Pedro (23 ans), formé à Fluminense, a disputé ses premières minutes en quart de finale ; Willian Estevão (18 ans) arrivera la saison prochaine en provenance de Palmeiras, et Jamie Gittens (20 ans) a récemment signé en provenance de Dortmund.
C’est dans l’enceinte monumentale du MetLife Stadium (82 500 places), à East Rutherford près de New York, que les Blues tenteront de décrocher leur billet pour la finale, où les attendront le PSG ou le Real Madrid. Encore dubitatifs au lancement de cette nouvelle Coupe du monde des clubs, les Londoniens sont désormais à deux matchs du rêve.