S.O.S Amérique du Sud presque en totale détresse

Que le Chili ne parvienne pas à se qualifier pour le Mondial et que des formations comme la Colombie, le Pérou, ou l'Argentine obtiennent leur ticket pour la Russie à la dernière minute évoque bien les maux actuels du football sudaméricain.

Un football au sein duquel l'Équateur est en difficultés, ayant fini huitième de son groupe de qualification pour la Coupe du monde et ratant donc le rendez-vous international. Seul le Brésil a pu dominer d'une main de maître ses éliminatoires.

Les premiers matches du Mondial ont confirmé cette étrange période que vit la CONMEBOL. Le Pérou est déjà 'out', l'Argentine est dans de beaux draps et la Colombie devra impérativement s'imposer face à la Pologne. Surprenant pour trois sélections desquelles on attendait beaucoup plus en Russie.

D'autres, comme l'Uruguay, se sont imposées dans la douleur sur ses deux matches, à la dernière minute, souffrant y compris face à une sélection clairement inférieure comme l'Arabie Saoudite, punie par la Russie lors du match d'ouverture et qui était proche d'arracher le nul face à Suarez et les siens.

La 'celeste' est pourtant la sélection sudaméricaine qui a obtenu les meilleurs résultats avec les victoires mentionnées ci-dessus et une qualification pour les huitièmes de finale qui, si elle a été facilitée par la faiblesse du groupe, a laissé de pires sensations que celles escomptées.

Les hommes de Tabárez n'ont pas été l'équipe verticale et impulsive des rendez-vous précédents et se sont contentés de contrôler et faire la décision avec deux actions sur coup de pied arrêté. Très peu, mais cela leur sert aujourd'hui à figurer parmi les 16 meilleures équipes de la planète.

Dans le Groupe C, nous retrouvons le Pérou. La 'Blanquirroja' arrivait avec de grandes aspirations en Russie après plusieurs décennies d'absences en Coupe du monde, mais l'aventure prend déjà fin pour elle.

Le Pérou a bien démarré face au Danemark, jouant un match acceptable, mais a baissé pavillon pour ensuite jouer une sorte de finale face à la France. Durant celle-ci, les Péruviens ont disposé de quelques occasions, mais le talent et le physique des Européens ont de nouveau coûté une défaite à la 'Blanquirroja', qui est d'ores et déjà éliminée du Mondial.

Nous assistons à une débacle de l'Argentine dans le groupe D. L''Albiceleste' a été transparente pour ses deux premiers matches en Russie. Face à l'Islande, les hommes de Sampaoli ont pris l'avantage et fait le plus difficile, mais ont laissé les Islandais s'enhardir et égaliser. Messi a manqué un penalty et l'Argentine décliné après l'échec de l'Argentin, se montrant incapable de faire le break malgré le fait qu'il restait encore du temps.

Face à la Croatie, un match également vu comme une 'finale', l'Argentine avait besoin de la victoire, même si un nul aurait été un mauvais résultat pour les Sud-américains. Une erreur grossière de Caballero a ouvert la voie aux Balkaniques et, comme le penalty manqué de Messi, a fait couler l''Albiceleste', qui a été incapable de créer du jeu et s'est montrée à la merci d'une Croatie qui a fini sur un score fleuve de 0-3. Le manque de plan de jeu des Argentins a été criant et préoccupant et mène les hommes de Sampaoli proche du précipice aujourd'hui.

Abordons à présent le cas de la Colombie. Les 'Cafeteros' avaient a priori un match à leur portée face au Japon, mais 'La Roca' Sánchez a compliqué les choses avec une expulsion absurde en début du match. La Colombie a lutté pour égaliser, mais a manqué de gaz et été à la merci des Asiatiques en seconde période, au cours de laquelle ces derniers ont réussi à inscrire le but de la victoire grâce à Osako.

Le Brésil n'est également pas au mieux. Les 'Auriverde' ont déçu face à la Suisse, se montrant incapables de faire mieux qu'un match nul face aux Helvètes (1-1).

Et que ce fut dur pour la 'Canarinha' face au Costa Rica. La sélection dirigée par Tite a eu du mal à évoluer un rythme décent et n'a fait la différence qu'en fin de match par l'intermédiaire de Neymar et Coutinho. 

De manière générale, toutes ces équipes partagent des jeux gris, peu imaginatifs et un niveau physique très en-deça des exigences d'une compétition de ce calibre. Toutefois, nous ne sommes jamais à l'abri d'une surprise avec l'Amerique du Sud. Peut-être que l'une de ces sélections sera la dernière à sourire dans la compétition.