Raphaël Varane, qui a annoncé sa retraite internationale il y a quelques semaines, a accordé une longue interview pour 'GQ' dans laquelle il a évoqué la fin de sa carrière, et la bonne passe qu'il traverse actuellement avec Manchester United, entre autres.
Sur la fin de son aventure avec les Bleus : "Le fait d’avoir annoncé la fin de ma carrière internationale et ne pas en avoir caché les raisons, ça a résonné chez beaucoup de joueurs. Il faut me croire, tous les internationaux qui jouent la coupe d’Europe et n’arrêtent jamais traversent des périodes de méforme de plusieurs mois ou se blessent. Les jeunes qui commencent en équipe de France là, ceux qui ont joué la Coupe du monde, vont devoir faire énormément de sacrifices s’ils veulent rester au top pendant dix ans. Et si c’est plus dur que ce que j’ai connu…”
Sur la surcharge du calendrier : “J’ai peur qu’on assiste à des carrières beaucoup plus courtes et que les joueurs doivent renoncer à l’équipe de France très tôt parce que physiquement ou mentalement ce qu’on demande aujourd’hui c’est tout simplement au-dessus des limites.”
Sur son besoin de souffler : “Cette trêve tombe à pic car c’est une saison terrible sur le plan physique et mental. On n’a pas stoppé depuis début juillet et on tire vraiment sur la corde. Psychologiquement cette pause fait beaucoup de bien et va me permettre de me régénérer un peu.”
Sur sa fin de carrière : “Je finirai ma carrière soit à Madrid, soit à Manchester, soit à Lens. C’est sûr que je ne ferai pas d’autre club. Mais Madrid, ça me paraît compliqué, on n’y revient pas en général. Le plus probable aujourd’hui c’est que je finisse Manchester ou Lens. Plus on se rapproche de 30 ans, plus y pense. Depuis que j’ai sept ans je joue au foot alors forcément il y a une petite appréhension mais pas de crainte. Comme chaque décision importante dans la vie, ça nécessite de mûrement réfléchir et ça va se faire étape par étape.”
Sur la différence entre le Real Madrid et Man United : "On avait tellement gagné à Madrid, qu’une victoire de plus c’était juste normal et une défaite c’était la crise. Mais en Angleterre chaque victoire apporte une grosse satisfaction car la dépense énergétique est énorme. C’est un autre football et ça a ravivé ma passion et mon envie de gagner chaque match.”