A l’issue du match face à Rennes (4-1), Thomas Tuchel avait estimé que son équipe avait joué la pire première période de la saison. C’était avant ce OL-PSG. Alors que les Parisiens ont donné le ton très rapidement avec une ouverture du score dès la 7è minute de Di Maria, ils ont vite sombré face à des Lyonnais qui ont mis beaucoup d’intensité au Groupama Stadium.
C’est un problème récurrent. A l’extérieur, dès qu’un adversaire met de l’intensité les Rouge et Bleu sont perturbés. Les hommes de Thomas Tuchel se sont trouvés coupés en deux, comme lors des mauvaises périodes sous l’ère Emery. La faute à un élément majeur absent, Marco Verratti. L’Italien, qui fait office de liant entre la défense et le secteur offensif a cruellement manqué. Marquinhos, associé à Dani Alves et aidé par Draxler également, n’a pas réussi, face à un adversaire féroce, à stopper les attaquants lyonnais.
Sur la première période, Areola a maintenu les siens sur les flots avec pas moins de 6 arrêts. Mais après une demi-heure de parades, le mur a cédé et Lyon a égalisé grâce à Dembélé (1-1, 33è). Le PSG a beaucoup concédé pendant cette période, ce qui n’est pas dans ses habitudes : Lyon a cadré 7 tirs face à Paris en 1ère période sur 11 tentatives, un co-record pour un adversaire du club de la capitale sur une 1è période en Ligue 1 depuis qu'Opta analyse la compétition en 2006/07 avec Lorient le 6 février 2010 (7 également). Une statistique qui s’explique par le fait que le Paris Saint-Germain n’a pas eu de possession dominante, comme à son accoutumé (53,7% pour l’OL). Tuchel avait prévenu pourtant qu’il était primordial de maitriser son sujet. Le bloc des joueurs parisiens était anormalement bas pendant les 45 premières minutes, avec une défense à trois et Marquinhos plus clairement en position de sentinelle.
Comme à son habitude, le coah parisien a opéré quelques changements tactiques. Malgré le pénalty concédé dès les premières minutes par Thiago Silva et qui a permis à Fékir de prendre l’avantage (2-1, 49è), la seconde période a été plus offensive pour les Parisiens puisqu’ils ont cadré à 9 reprises, sur les 16 tentatives Alors qu’en première période seuls Cavani et Mbappé étaient dans la moitié de terrain adverse, Bernat et Di Maria ont épaulé leurs coéquipiers. L’Espagnol, souvent seul, aurait pu être un réel danger pour les rhodaniens s’il avait été trouvé par les siens : 43% des attaques lyonnaises passaient par le couloir droit. Lopes, lui a été le héros de la seconde période comme son homologue parisien lors des 45 premières minutes (7 arrêts au total).
Un autre élément manquait cruellement et c’était Neymar. Comme l’a rappelé Buffon en conférence de presse ce samedi, le Brésilien a fait “des choses exceptionnelles pour l’équipe”. En meneur de jeu, la star qui est en convalescence est une plaque tournante dans cette équipe du PSG. La plupart des occasions proviennent de lui. Sans le liant et le créateur les Parisiens se sont retrouvés orphelins face à l’ogre lyonnais qui a réussi à arracher à leurs adversaires du soir leur première défaite en championnat de la saison. Un scénario qui se répète puisque Paris a perdu au Groupama Stadium le 21 janvier 2018, sur un score de 2-1 aussi.