Habituellement, la 'Roja' les aime, ces matches de qualifications... Dans son groupe d'éliminatoires pour le Mondial 2018 en Russie, elle avait en effet remporté toutes ses rencontres à domicile par au moins trois buts d'écart.
Mais samedi, les hommes de Luis Enrique ont eu bien du mal à enclencher leur mode "destruction massive", se rendant coupables d'innombrables ratés devant le but adverse.
Ce n'est d'ailleurs qu'après l'égalisation sur penalty de Joshua King (65e), que les Espagnols, grâce à un penalty tout en douceur de leur capitaine, Sergio Ramos (71e), se sont sortis d'une rencontre pourtant largement maîtrisée au stade de Mestalla.
C'était nécessaire, car les dernières sorties de la Roja en Ligue des nations, à l'automne, avaient inquiété. Deux défaites et six buts encaissés en deux matches contre la Croatie et l'Angleterre (3-2 à chaque fois), ce n'était en effet pas l'idéal pour se faire pardonner l'échec du Mondial, marqué par l'éviction de dernière minute du sélectionneur Julen Lopetegui et l'élimination dès les huitièmes de finale, contre la Russie.
Battre 2-1 une Norvège presque inoffensive, à l'image du jeune espoir prêté par le Real Madrid au club néerlandais du Vitesse Arnhem, Martin Odegaard, inexistant pendant ses 55 minutes de jeu, cela ne suffit pas non plus pour faire oublier tous les doutes, à commencer par la difficulté à terminer un match sans encaisser de but.
Mais il y a des motifs de satisfaction. L'aile gauche, animée par d'intenables Marco Asensio et Jordi Alba, a survolé la rencontre: c'est de ces deux joueurs qu'est venue l'ouverture du score, signée Rodrigo Moreno (16e). Devant son public, le joueur de Valence a ainsi confirmé sa forme en inscrivant son cinquième but en moins d'un mois toutes compétitions confondues.
Avec un groupe F largement abordable - Suède, Malte, Roumanie et Iles Féroé l'accompagnent par ailleurs -, la sélection espagnole a de quoi rester sereine. Elle s'est d'ailleurs permise d'offrir leurs premières minutes sous le maillot national au milieu du Betis Séville Sergio Canales (28 ans) et à l'attaquant de Getafe Jaime Mata (30 ans). Mardi, à Malte, ces deux-là espéreront disposer d'un peu plus de temps de jeu.