Avant Lyon-Guingamp qui clôturera la journée, les Bretons occupent la 4e place avec 44 points, mais une différence de but de +6 contre +8 pour Nice (3e).
Quant à Nantes, 8e avec 40 points, tout espoir de qualification européenne ne s'est pas totalement évaporé malgré cette déroute.
La correction porte néanmoins la signature du joueur rennais le plus en vue depuis le début de la saison, d'Ousmane Dembélé, attaquant à l'aisance technique insolente et à la vitesse de course redoutable.
Dès la première minute, à la retombée d'un dégagement nantais dans l'axe, à l'entrée de la surface, Dembélé plaçait une demi-volée flottante dans la lucarne de Rémy Riou figé sur sa ligne (1-0, 1e).
Trompés par le scénario des trois victoires rennaises de l'ère Courbis, acquises jusqu'ici dans les arrêts de jeu, Nantes pensait peut-être que défendre à partir de la 90e minute suffisait.
Mal lui en a pris, puisque les Canaris encaissaient un deuxième but de Kamil Grosicki qui s'infiltrait dans une défense jaune sans résistance pour marquer de près (2-0, 15e) avant un troisième sur un coup-franc lointain de Dembélé, que personne ne touchait apparemment, et qui heurtait le poteau gauche avant de rentrer (3-0, 23e).
Incapable de réagir, Nantes touchait le fond avant la mi-temps, quand Dembélé se trouvait en un contre un avec Lorik Cana, qu'il éliminait sans difficulté avant de tromper Riou tout aussi aisément (4-0, 45e).
C'en était trop pour une partie des 1300 spectateurs nantais qui ont préféré quitter le stade à la pause.
Ils n'ont pas vu la jolie réduction du score sur un débordement d'Adrien Thomasson, suivi d'un centre en retrait parfait pour Adryan (4-1, 60e).
Ils n'ont pas vu non plus l'ovation des 29.000 spectateurs du Roazhon Park à la sortie de Dembélé, que ce roublard de Rolland Courbis avait annoncé sur le banc en conférence de presse d'avant-match.
Cette lourde défaite risque d'être difficile à avaler pour Nantes, qui restait déjà sur une grosse désillusion en quart de finale de Coupe de France à Sochaux (L2) - élimination 3-2 après prolongation et avoir mené 1-0 pendant 80 minutes.
Le match en retard mercredi à Bastia sera en tout cas décisif pour la dynamique du reste de la saison.
A l'inverse, Rennes va pouvoir préparer dans la bonne humeur la réception de Lyon dimanche prochain, un match qui aura déjà un fort parfum d'Europe.