Premier engagé, dernier à se montrer ! Benitez, recruté libre à Quilmes, club de la banlieue de Buenos Aires, est arrivé blessé au début de l'été sur la Côte d'Azur.
Cette fichue fracture de fatigue au tibia, qui l'avait déjà privé d'un rêve olympique, l'a contraint à regarder de loin son nouveau club, Nice, engager Mario Balotelli, devenir leader de L1, meilleure défense du championnat, et épater la France du foot. Frustrant.
Dimanche, en 32e de finale de Coupe de France, le jeune portier argentin, 23 ans, vivra à Lorient sa troisième titularisation, seulement, de la saison. Il devrait ensuite enchaîner devant Metz le 15 janvier pour la reprise du championnat, le retour de Yoan Cardinale, gardien N.1 touché aux ischios, n'étant pas envisagé avant le déplacement à Bastia le week-end du 20 janvier.
Aujourd'hui, Benitez s'est refait une santé. Et il est prêt à saisir toute opportunité pour gagner du temps de jeu. Il avait été présenté en août comme "un gardien moderne, prenant de la place dans la cage" par Lionel Létizi, l'entraîneur des portiers, à l'origine de son recrutement. Le géant, réservé mais avenant et souriant, a enfin pu prendre ses marques dans les buts. Mais là encore, ce ne fut pas sans douleur.
- "Comme moi, il découvre tout" -
Ses premiers pas furent empruntés devant les Russes de Krasnodar (2-1) dans un match sans enjeu dans une Europa League ratée par les Niçois. Puis il passa à côté de son match suivant avec deux mauvais renvois sur des frappes du Bordelais Jérémy Menez en Coupe de la Ligue (élimination niçoise 3-2).
Pour le retour en Gironde (0-0), une semaine plus tard, lors de l'ultime journée de L1 de la première phase, il fut plus convaincant, remplaçant au pied levé le gardien N.1 du champion d'automne blessé en match. Lucien Favre salua d'ailleurs sa prestation: "Il sauve un but à 4 mètres. Il a fait une bonne rentrée".
Le technicien suisse ne cesse de louer le travail "de vrai pro" du natif de la province du Chaco (nord du pays, non loin du Paraguay) qui n'a pas connu l'adaptation la plus confortable qui soit en Europe.
"Comme moi, il découvre tout. Cela lui fait du bien de jouer des matches. On peut compter sur lui", assure Arnaud Souquet, qui joue en défense devant lui, et n'a joué que 7 matches en L1 cette saison à 24 ans.
Les Aiglons comptent en tout cas sur leur colosse dans les buts pour s'épargner un "à peine entré, déjà sorti" vécu les deux précédentes saisons en janvier en 32e de finale de Coupe de France.