La victoire de l'équipe blanche contre le Real Valladolid (1-4) n'aura pas sauvé Solari, après la série de trois résultats négatifs enregistrés face à Barcelone en Coupe du Roi et l'Ajax. Le Real Madrid a maitrisé l'équipe du Nord de l'Espagne ce dimanche mais le technicien argentin n'entraînera plus le Real Madrid, malgré le soutien de piliers du vestiaire tels que Karim Benzema.
À partir de ce lundi, ce sera Zinedine Zidane, légende du club 'merengue', qui prendra les rênes de l'équipe afin de redresser le tir. Le Français est l'une des figures emblématiques du club, ayant mené le club aux sommets en tant que joueur 'merengue', grâce à son but mythique lors de la 'Novena' notamment, mais aussi en tant qu'entraîneur, remportant entre autres trois Ligue des champions consécutives. Il revient presque dix mois après avoir démissioné. Son contrat courra jusqu'en juillet 2022.
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— Real Madrid C.F. (@realmadrid) 11 mars 2019
Dans le communiqué publié par le club 'merengue', le Real remercie Santiago Solari pour le travail réalisé, tout comme "l'engagement et la loyauté toujours affichés", lui proposant de rester proche du club. L'écrit précise aussi que Zidane sera présenté à partir de 20h (heure française) ce lundi en salle de presse du stade Santiago Bernabéu.
La légende revient
Lors d'une période compliquée, les décideurs madrilènes ont opté pour un homme qui n'a rien connu d'autre que le succès à la capitale espagnole. Zinedine Zidane, 46 ans, a commencé sa carrière avec les équipes de jeunes du Real pour ensuite monter en grade et prendre les commandes de l'équipe première.
Son aventure sur les bancs commençait en 2012 avec l'équipe 'Cadete A' madrilène. Elle durait une saison avant que Carlo Ancelotti fasse appel à ses services pour le seconder lors de l'année de la 'Décima'. Au cours de la saison 2014-15, il revenait à une catégorie inférieure, rejoignant le staff technique du Real Madrid Castilla jusqu'en janvier 2016, lorsque le club congédiait Rafa Benítez et lui faisait confiance pour la deuxième moitié de saison.
Son expérience à la tête de l'équipe première fut un véritable succès. En seulement deux ans et demi, Zidane remportait neuf des 13 titres disputés par son équipe, devenant en un temps record le deuxième technicien le plus récompensé de l'histoire 'merengue' (juste derrière Miguel Muñoz, avec 14 titres).
Il glanait trois Ligues des champions consécutives, une Liga, deux Supercoupes d'Europe, deux Mondiaux des Clubs et une Supercoupe d'Espagne lors d'une aventure fructueuse en tant qu'entraîneur de Madrid, durant laquelle il supervisait 149 matches.
'Zizou' s'en allait en grande pompe cinq jours après avoir remporté la Ligue des champions à Kiev, face à Liverpool (3-1) en mai 2018. Les 'Merengues' devenaient champions d'Europe pour la troisième année consécutive avec des buts de Benzema et Gareth Bale lors d'un match qui, outre le fait d'être le dernier qu'il dirigeait, signifiait également la fin de l'aventure de Cristiano Ronaldo à Madrid.
Le 31 mai, Zidane annonçait, accompagné d'un Florentino Pérez déboussolé, qu'il quittait le club car l'équipe avait "besoin d'un changement", mais son départ ne boostait finalement pas une équipe qu'il encadrera de nouveau presque dix mois plus tard.
Un départ cinq mois plus tard
L'Argentin prenait l'équipe en charge le 29 octobre dernier en tant qu'intérimaire. Il atterrissait sur le banc d'un Real Madrid, la tête basse, qui venait de s'incliner 5-1 au Camp Nou, un match qui engendrait la destitution de Lopetegui.
Solari se délestait donc de son statut d'intérimaire deux semaines après avoir repris l'équipe première en charge. Ses premiers résultats, à savoir quatre victoires en quatre matches avec 15 buts marqués et deux encaissés, lui permettaient de signer un contrat jusqu'en 2021.
Une fois confirmé dans ses fonctions d'entraîneur officiel de l'équipe, Solari vivait de beaux moments à la tête du navire blanc. Le premier d'entre eux fut le triomphe au Mondial des Clubs, compétition durant laquelle la formation madrilène se livrait à un festival offensif face aux Kashima Antlers en demies (1-3) et à Al-Ain lors d'un match pour le titre (4-1). Par ailleurs, l'on se souviendra de Solari pour la capacité qu'il a eue à tirer le meilleur de Vinicius, l'une des plus grandes promesses 'merengue'.
L'équipe affichait plusieurs visages après avoir été sacrée championne du monde, mais un match faisait changer la tendance générale : celui du 2-0 face à Séville en Liga. Après cette victoire, sept matches sans défaite suivaient (un seul nul face à Barcelone)... mais une fois cette série terminée, le moment décisif arrivait.
Le huitième de Ligue des champions face à l'Ajax à Amsterdam (1-2) constituait la dernière joie madrilène lors de cette brillante série de matches. Après la victoire aux Pays-Bas, Madrid courbait l'échine devant Gérone, gagnait face à Levante et vivait une semaine critique durant laquelle les 'Merengues' perdaient deux fois face à Barcelone, quittant la Copa et disant adieu à leurs chances de titre cette saison, et s'inclinaient également lourdement face à l'Ajax à Bernabéu cette semaine-là sur le score de 1-4, abandonnant leur couronne.
Après ses presque quatre mois et demi aux manettes de l'équipe, Solari s'en va donc avec un total de 21 victoires, deux matches nuls et huit défaites, outre le triomphe mentionné en Mondial des Clubs.