Jacques Cardoze donne sa version des faits

Nouvelle soirée de la honte en Ligue 1. Comme à la fin du mois d'août à Nice, la rencontre entre l'Olympique Lyonnais et l'Olympique de Marseille a été interrompu en raison de jets de projectiles sur Dimitri Payet, une nouvelle fois touché par une bouteille. Mais cette fois-ci, le match entre deux des cadors du football français a été arrêté après seulement cinq minutes de jeu. Tout un imbroglio autour de la reprise ou on du match a ensuite eu lieu pour que finalement, près de deux heures après l'interruption, le match ne reprenne pas.
Pourtant, le speaker de l'Olympique Lyonnais avait annoncé la reprise imminente de la partie quelques minutes plus tôt et les joueurs rhodaniens étaient sortis pour s'échauffer. Mais du côté de l'OM, les joueurs n'étaient pas motivés à l'idée de reprendre la rencontre, tout comme l'arbitre de la rencontre, Rudy Buquet, qui n'avait pas le dernier mot concernant la décision de reprendre ou non la partie. Au micro de RMC Sport, Jacques Cardoze, directeur de la communication de l'OM, a soutenu la version de la LFP en disant que ni l'OM, ni l'arbitre ne voulaient reprendre et que la décision appartenait au Préfet du Rhône.
"Pour moi il n’y a que les paroles officielles qui sont les bonnes. L’arbitre a été très clair. Il a dit qu’il n’avait jamais eu l’intention de faire reprendre la rencontre. Je n’étais pas dans le vestiaire des arbitres mais j’en ai discuté avec Pablo Longoria, il n’a jamais voulu reprendre. Qu’il y ait eu des discussions sur le contexte autour du stade, comme à Nice, et la possibilité de faire empirer les choses à la suite d’un arrêt précoce, oui. C’est normal, le Préfet s’intéresse avant tout à la sécurité des 50.000 présentes ce dimanche soir. C’est logique. Mais l’interprétation que peuvent en faire certains n’est pas notre positon. Notre position c’est que l’arbitre a été très clair du début à la fin de cette heure et demie de non-match. Il n’a jamais considéré que les conditions étaient réunies", a indiqué le directeur de la communication de l'OM.
Jacques Cardoze est revenu sur l'histoire racontée par Jean-Michel Aulas qui était persuadé que la rencontre allait reprendre avant que l'OM ne face volte-face selon lui : "Monsieur Aulas dit que l’arbitre voulait reprendre le match, cela lui appartient. Nous, on a eu une position très claire de la part de Monsieur Buquet. C’était qu’il ne souhaitait pas reprendre. Etait-ce un coup de bluff? Je n’en sais rien. Est-ce une mauvaise interprétation des choses? Je ne sais pas non plus. Le fait est que nous aussi on a considéré, à un moment donné, que le match allait reprendre."
Les joueurs de l'Olympique de Marseille qui n'ont jamais regagné les couloirs du Groupama Stadium et sont restés isolés dans leur vestiaire durant la totalité de l'interruption n'ont jamais eu l'intention de reprendre le match. Ils étaient notamment choqués par l'aggression envers Dimitri Payet, qui n'était visiblement pas en mesure de reprendre la partie. Le directeur de la communication de l'Olympique de Marseille a confirmé que le meneur de jeu n'était pas en état de jouer et que ses coéquipiers étaient en état de choc après ce nouvel incident.
"On est allé dans le vestiaire et les joueurs étaient atterrés. On est retourné dans le vestiaire du côté des Lyonnais pour demander à notre délégué s’il voulait bien aller voir l’arbitre et lui dire de venir constater l’état psychologique dans lequel étaient nos joueurs. L’arbitre n’a pas jugé que c’était nécessaire. A ce moment-là, les discussions se sont poursuivies entre Pablo Longoria, Jean-Michel Aulas et l’arbitre. A l’évidence, et dans un esprit calme et serein, Monsieur Buquet a considéré qu’il n’était pas possible de reprendre le match. C’est arrivé au moment où le communiqué de la Ligue regrettait une possible reprise du match. Il y a eu de la confusion mais moi je crois Monsieur Buquet", a conclu Jacques Cardoze.