Mercredi prochain, à Barcelone, un nul 2-2 comblerait totalement les Lyonnais, car il serait synonyme de qualification. Mais, ce samedi à Strasbourg, ce résultat ne peut satisfaire les hommes de Bruno Genésio. Parce qu'il y a de nouveaux points perdus dans la course au podium, mais aussi et surtout parce qu'ils avaient tout pour l'emporter en terre alsacienne avec notamment une avance de deux buts jusqu'à la 70e minute de la partie.
En deux minutes, le Racing a refait son retard
Le vestiaire des Gones a dû trembler au coup de sifflet final. Mais, peut-il en être autrement tant le nul concédé était évitable ? Certes, la résilience de l'adversaire et l'efficacité du brillant Ludovic Ajorque sont à mettre en avant, mais il parait évident que si les deux formations se sont quittées dos à dos c'est surtout en raison d'un net relâchement lyonnais durant la dernière demi-heure du jeu. Comme si les joueurs s'étaient déjà projetés vers le déplacement en Catalogne. Cela aurait pu fonctionner pour une équipe habituée à gérer ses résultats. Or, ce n'est pas le point fort de cet OL, encore moins quand il y a une crainte suffisance dans le jeu.
En voyant Dembelé reprendre victorieusement un service de Maxwell Cornet dès la 3e minute suite à une erreur de Lamine Koné, on croyait bien les Rhodaniens, partis pour vivre une soirée aussi tranquille que dimanche dernier contre Toulouse. Cette réalisation n'a finalement pas été annonciatrice de la suite. Mais, jusqu'à une reprise de la tête de Thomasson, légèrement déviée par Ajorque à la 69e, rien ne laissait présager d'un come-back strasbourgeois.
Dembelé a manqué la balle de 3-2
En doublant la mise à la 53e sur pénalty, Dembelé avait même cru sceller le sort de cette partie. C'était donc sans compter sur la capacité de réaction des locaux, l'absence de rigueur de ses coéquipiers et aussi son propre manque de lucidité. Car oui, l'international espoir français a signé un doublé, mais il a aussi raté deux autres occasions de but intéressantes. La première à la 67e, à 2-0, en butant sur Sels, et la deuxième à la 87e en manquant de cadrer alors qu'il était en position favorable pour conclure et redonner l'avantage à son équipe.
Lyon est donc sorti de son match, et à ce titre on peut se demander si l'échauffourée qu'il y a eu à l'heure du jeu et qui impliqué plusieurs joueurs des deux camps n'avait pas déstabilisé un peu les visiteurs. Ça n'expliquera cependant pas totalement la démission collective des Lyonnais. Avant d'aller défier le Barça dans son fief pour essayer de créer l'un des plus grands exploits du football français, il y avait indiscutablement mieux comme préparation pour Fekir et ses coéquipiers. Et la déception relative au résultat sera encore plus grande si jamais Marseille venait à revenir à trois points derrière dimanche soir.